C’est pratiquement une encyclopédie que nous propose Antoine Capet avec son dictionnaire Churchill. Un outil utile et intelligent qui démontre que l’on peut toujours apprendre quelque chose sur ce visionnaire improbable qui a suscité, depuis des décennies des milliers de publications.
En plus de 300 entrées et plus de 820 pages (sans compter les «repères chronologiques » et l’index…), l’auteur nous dit tout sur Winston Churchill : ses multiples « carrières », bien entendu (comme officier, homme politique, homme de lettres, artiste…) mais aussi (entre autres) sur sa famille, son amour des animaux, ses rapports à l’alcool et à ses légendaires cigares, sa santé (et ses dépressions, le fameux Black Dog) sa vision de la société et du monde, ses voyages, ses résidences, son humour acerbe, son réalisme, ses amis et adversaires et les multiples polémiques qui marquèrent près de 65 ans de vie politique.
Si plusieurs centaines de pages sont évidemment consacrées à ses vies militaire et publique, on a particulièrement aimé celles dédiées à son œuvre littéraire et artistique : boulimique et hyper actif, il fut Prix Nobel de Littérature en 1953 pour ses souvenirs de guerre et gagna plus d’argent par ses écrits de journaliste, correspondant de guerre ou auteur que par ses autres activités (on estime que, dans les années trente, sa plume lui rapportait quelques 100 000 $ par an…) et un peintre d’un talent assez moyen mais plein d’enthousiasme.
Churchill : Le Dictionnaire, Antoine Capet, Perrin, 2018