(Photo : Ouest-France)
Les attentats de Catalogne ne correspondent pas du tout à ce que nous avons vu ces derniers mois en Europe - des attaques « low cost », à la voiture bélier ou au couteau commises par une ou, au maximum, deux à trois personnes.
On a ici, quelque chose qui ressemble bien davantage aux attentats du 13.11 : au moins une dizaine d’acteurs, sans doute plus, plusieurs modes opératoires (des voitures béliers à Barcelone et Cambrils, et des véhicules piégés prévus mais qui, heureusement n’ont pas pu être alignés suite à la destruction de l’atelier de fabrication de bombes à Alcanar dans la nuit de mercredi à jeudi, enfin, les fausses ceintures explosives peut-être destinées à faciliter une prise d’otages. Attentats « multi-cibles » et « multimodes », donc, qui ont probablement demandé des semaines si ce n’est des mois de préparation.
La séquence complète reste à reconstituer mais on peut tenter un scénario. Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’explosion qui détruit l’appartement « conspiratif » d’Alcanar empêche la mise en œuvre des véhicules piégés et, peut-être, pousse les terroristes à agir plus vite que prévu. La première action se déroule sur les Ramblas, à Barcelone et est suivie par celle de Cambrils.
Dans les mystères qui restent à éclaircir, il y a celui de la revendication d’Amaq au nom de Daech : elle intervient très vite, après l’attentat des Ramblas « trop » vite même puisque le deuxième attentat, celui de Cambrils n’a pas encore été commis ! Un témoignage, peut-être, de la détérioration des lignes de communications et de commandement de Daech....