Trois attentats ratés ces trois dernières semaines (ceux de Farid Ikken devant Notre-Dame de Paris le 6 juin, d'Adam Djaziri aux Champs-Elysées le 19 juin, et d'Oussama Zariouh à la gare centrale de Bruxelles le 20 juin) témoignent de « l'amateurisme » de certains des tueurs motivés par l'idéologie djihadiste.
Ce n'est pas pour autant une bonne nouvelle : ce type d'attaques, faciles à préparer et perpétrer mais extrêmement difficiles à empêcher peut se multiplier. C’est d’ailleurs pourquoi l’Etat Islamique en fait la promotion depuis 2014. Autant des attentats sophistiqués comme ceux du 13 novembre 2015 nécessitent une préparation longue et minutieuse, donc des délais et des contacts qui augmentent considérablement le risque d’être découverts avant le passage à l’acte, autant le terrorisme « low cost » et l’action individuelle peuvent attirer les « petites mains du terrorisme » mais aussi les désaxés, les perturbés, les psychopathes, ceux pour lesquels compte avant tout la perpétration de l’acte violent.
Avec ces attentats ridiculement faciles à réaliser (il suffit d’avoir un couteau, une voiture et de se jeter aveuglément dans la foule…), n’importe qui peut, sans aucune préparation, s’autosaisir de la cause djihadiste.
Et, hélas si beaucoup de ces attaques échouent lamentablement du fait de l’état psychologique ou intellectuel de leurs auteurs, d’autres réussissent. Et leur bilan peut être dramatique : comme on l'a vu à Nice le 14 juillet 2016 et dans tant d’autre lieux depuis, même un amateur perturbé, intellectuellement faible et aux moyens dérisoires peut provoquer un massacre....