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Un gamin de 17 ans tué à Paris, mais rassurez-vous: tout va bien....

Vendredi soir, un gamin de 17 ans a été tué à Paris, non loin de la porte Saint-Cloud, dans le seizième arrondissement.Un quartier plutôt calme, de manière générale. Le jeune homme, mort peu après son transfert à l'hôpital a succombé à "plusieurs coups de couteaux". Dans un communiqué qui se voulait sans doute rassurant, la préfecture de police indique toutefois qu'il ne s'agit pas "d'un règlement de compte entre bandes rivales" mais d'une simple "bagarre entre amis". Ah, ouf! Nous voilà rassurés. Tout va bien, donc... Ce genre de communiqué - qui ne fait pas honnneur à l'intelligence de la police française, que je respecte par ailleurs au plus haut point et au sein de laquelle je compte de nombreux amis - m'en rappelle d'autres. Ceux par exemple, tout aussi stupides, dans lesquels le préfet nous annonce qu'une nuit de la Saint Sylvestre s'est bien déroulée et a été normale parce qu'on a compté "que" 200, 300 ou 500 voitures incendiées dans l'hexagone. J'ai conscience d'être, intellectuellement parlant, un peu limité, mais j'ai toujours pensé qu'une "nuit normale", c'était ZERO voiture incendiée. Tout comme je pense qu'il est peu rassurant qu'une "bagarre entre amis" (???) laisse un mort de 17ans sur le carreau. Mais c'est sans doute mon côté réac. Dans le même ordre d'idée, l'Etat a été condamné pour "faute lourde", la semaine dernière, pour ne pas avoir été en mesure de protéger un couple de commerçants de la Marne (51) qui avait été braqué 13 fois en une dizaine d'années, toujours selon la même technique (une voiture bélier défonçant la vitrine). Le commissariat de police, il faut le préciser, se trouvait à un peu moins de 400 mètres... Les malheureux recevront dont (plus de dix ans après les faits) 90 000 Euros. Bon, mais entretemps, ils ont été forcés de mettre la clé sous la porte. Pas de chance. Alors que ce genre de fait-divers se multiplie partout en Europe, depuis des années, des sociologues bien-pensants et autres universitaires brillants (et un peu de gauche, en règle générale, mais nul n'est parfait...) s'évertuent à nous expliquer que l'insécurité est une illusion, un "sentiment d'insécurité" et pas une réalité. D'ailleurs, nous disent-ils, c'était bien pire au début du siècle (de l'autre, évidemment, le vingtième...). C'est vrai, à l'époque c'était pire. Il faut dire aussi qu'il n'y avait pas d'éclairage public partout, que dans certains quartiers, une rue sur deux était un cloaque, que les enfants travaillaient dans les usines etc. Enfin, on se rassure comme on peut! Je suis certain, d'ailleurs, qu'au seizième siècle, c'était encore bien pire. Les dits spécialistes se voient confortés dans leur brillante analyse par les statistiques de la police qui, de manière générale, indiquent, depuis longtemps, une baisse régulière de la délinquance et des faits criminels. Ils baissent tellement, ces faits criminels, et depuis si longtemps, qu'on s'étonne d'ailleurs de ne pas encore être à zéro. Il faudra quand même un jour que la police envisage de faire son travail - qui est de protéger les citoyens et leurs biens, pas de publier des communiqués lénifiants, ni de publier de (fausses) statistiques mais d'arrêter de (vrais) délinquants - et que les politiques lui donnent les moyens (ainsi qu'à la justice) de faire ce travail. Sinon, un jour ou l'autre, tout cela finira mal. Enfin, pour ce que j'en dit...

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